La foi en Jésus-Christ est une libération : c’est pourquoi l’Église doit elle aussi servir la liberté des hommes et la promouvoir. Mais la liberté humaine n’est pas un laissez-faire. Les hommes – et l’Église – sont placés par Dieu devant leurs responsabilités :
Ils sont mis au défi de s’approprier en permanence la foi commune et de s’engager pour le libre développement de tous les talents.
Préambule de la Constitution de l’Église catholique-chrétienne
de la Suisse
En tant que chrétiennes et chrétiens, nous sommes lié·e·s à la communauté de l’Église et nous sommes en même temps des êtres humains autonomes face à Dieu. En conséquence, chacune et chacun est tant responsable de la communauté que de soi-même. Nous participons toutes et tous à part entière et sommes responsables de nos pensées, de nos paroles et de nos actions. Voilà pourquoi l’Église accueille et accompagne chaque individu dans sa globalité. Inversement, la personne baptisée ne peut pas renoncer à sa responsabilité personnelle au sein
de l’Église ou de l’État.
lettre pastorale de 1895
Chrisola – camp d’été catholique chrétien à la maison de la jeunesse catholique chrétienne Mörlialp
Die Verantwortung des Einzelnen für die Gemeinschaft und die Sorge der Gemeinschaft für den Einzelnen zeigt die altkirchliche Klostertradition auf. La tradition monastique de l’Église primitive montre clairement tant la responsabilité de chaque personne pour la communauté que le souci de la communauté pour chaque personne. Pour rechercher le consensus, il faut la solidarité et la coresponsabilité de tous, l’objectif étant le bien et le salut tant de la communauté que de l’individu.
Lors de la deuxième session du Synode national de 1876 à Olten, le curé Edouard Herzog, âgé d’à peine 35 ans, fut élu évêque. Ce n’est qu’après l’intervention – chargée d’émotions – du président du Synode national Augustin Keller qu’il se décida à accepter l’élection.
Extrait de la règle de Saint Benoît
Extrait de l’intervention d’Augustin Keller à l’intention de l’évêque élu Edouard Herzog
Benoît de Nursie
Dans la célébration de la confirmation, l’évêque prie pour l’épanouissement du don de l’Esprit chez les jeunes et leur impose symboliquement la main. Par ce rite s’achève l’intégration dans l’Église. Ce nouveau concept a été adopté en 2003 à Rheinfelden lors du Synode national, après une recherche de consensus qui a duré trente ans.
Cependant, la tâche demeure pour l’Église de servir de havre pour les jeunes au-delà de l’enseignement obligatoire et de favoriser tout au long de la vie la formation religieuse et le développement spirituel. Dans cet esprit, Anny Peter, pédagogue ainsi que pacifiste religieuse et sociale,
a légué à l’Église catholique-chrétienne une maison à Heiligenschwendi, au-dessus du lac de Thoune, comme centre de formation et de vacances. Pour sa part, la jeunesse catholique-chrétienne a régulièrement assumé sa responsabilité : comme membre laïc du Conseil synodal de 1985 à 2006 ; ou à Bâle en 2018, en demandant au Synode national de débattre du « mariage pour tous ».
En tant qu’Église, nous devons non seulement offrir des possibilités d’intervention, mais aussi faire avancer et soutenir les revendications qui en résultent.
Extrait de la liturgie du sacrement de la confirmation, CG 263
Berghüsli Heiligenschwendi, fondée en 1954 par Anny Peter